Syndrome de Guillain-Barré : qu'est-ce que c'est ?


Syndrome de Guillain-Barré : qu'est-ce que c'est ?

Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie rare dont les symptômes, parfois très éprouvants, se manifestent pendant de longs mois.

Dans la majorité des cas, il succède un épisode infectieux.

Découvrons ensemble comment se manifeste ce syndrome, dans quels cas et comment y mettre fin.

Définition : qu'est-ce que le syndrome de Guillain-Barré ?

Le syndrome de Guillain-Barré , aussi appelé polyradiculonévrite aiguë post-infectieuse, est dû à un dérèglement du système immunitaire survenant le plus souvent après une infection.

Un lien avec le vaccin AstraZenecca contre la Covid-19 a aussi été confirmé le 8 septembre 2021 par l'Agence européenne du médicament.

Il s'agit d'une maladie rare, dont l’incidence en France est d'environ 2,8 cas pour 100 000 personnes chaque année. Un chiffre déterminé avant l'épidémie de coronavirus.

La maladie affecte les personnes des deux sexes, mais reste plus fréquent chez les hommes.

Elle peut aussi toucher des enfants, mais plutôt après l’âge de 5 ans.

Il s'agit d'une atteinte des nerfs qui commandent les mouvements musculaires, se traduisant par une faiblesse musculaire, une perte de sensation dans les jambes et/ou les bras, pouvant dans les cas les plus graves aller jusqu'à la paralysie partielle.

La plupart des personnes atteintes se rétablissent pleinement.

Quelque 10% des patients gardent des séquelles motrices. le décès est constaté dans 5% des cas.

Les signes du syndrome de Guillain-Barré :

L'atteinte des racines et des nerfs se traduit par l'installation rapide mais progressive de paralysies flasques symétriques diffuses touchant les membres et la face.

Les premiers troubles concernent les membres inférieurs :

  • L'enfant tombe fréquemment mais se relève
  • Il ressent des paresthésies des extrémités (impression d'avoir des cailloux dans sa chaussure, fourmillements, décharges électriques etc.)
  • Bientôt, il ne peut plus marcher et se plaint de douleurs des membres inférieurs. La démarche est titubante
  • Pour se maintenir debout, l'enfant doit élargir son polygone de sustentation, c'est-à-dire écarter les pieds l'un de l'autre.

Maux de tête et vomissements ne sont pas rares. Un syndrome méningé est fréquent. Les troubles moteurs s'accentuent progressivement pour aboutir en quelques jours à une quadriplégie flasque des quatre membres. Les réflexes ostéotendineux sont abolis mais parfois de façon retardée (10 à 15 jours).

L'atteinte des nerfs crâniens est présente dans la moitié des cas : paralysie faciale uni ou bilatérale. Les muscles de la déglutition et de la respiration peuvent être atteints et représentent le danger majeur de cette maladie. Les troubles sensitifs sont variables : perte de la sensibilité, paresthésies, crampes.

La température est normale : il n'y a pas de fièvre. La tachycardie (accélération du rythme cardiaque) est fréquente et précoce. Une hypertension artérielle est souvent constatée. Des troubles vasomoteurs (sueurs etc.), des modifications du caractère sont fréquemment constatés.

Qu'est-ce qui provoque ce trouble neurologique ?

Le syndrome de Guillain-Barré a probablement une origine auto-immune. Le système immunitaire se dérèglerait, l’organisme produisant des auto-anticorps qui détruisent la myéline, la gaine isolante des nerfs périphériques. Cependant, ces auto-anticorps n’ont pas encore été mis en évidence.

Le syndrome de Guillain-Barré est donc une atteinte de la myéline. Cette altération engendre un ralentissement de la transmission du signal nerveux. Car ce sont les nerfs périphériques qui transmettent les informations du cerveau et de la moelle épinière vers les muscles ou les différents organes.

  • Après une infection virale ou bactérienne :

Les premiers signes neurologiques du syndrome apparaissent, dans la plupart des cas, après un épisode infectieux.

Deux tiers des personnes atteintes ont souffert d’une infection avant les premiers symptômes. Ainsi, il a été établi que les personnes infectées par le virus Zika pendant la flambée de 2013-2014 en Polynésie française ont effectivement souffert d’une hausse des risques de développer le syndrome de Guillain-Barré.

Lagrippeest aussi considérée comme un des facteurs de risque possible du syndrome de Guillain-Barré.

  • Après une vaccination :

L'Agence européenne du médicament (EMA) a officiellement reconnu, le 8 septembre 2021, le syndrome de Guillain-Barré comme un effet indésirable très rare du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19 : 883 cas ont à ce jour été répertoriés sur plus de 592 millions de doses.

La fréquence d'apparition du syndrome après une injection du vaccin AstraZeneca reste très rare, souligne l'EMA : "moins d'une personne sur 10 000". "Le syndrome de Guillain-Barré devrait donc être ajouté aux informations sur le produit en tant qu’effet secondaire", a toutefois demandé l'EMA.

Ce n'est pas la première fois qu'une association entre le syndrome de Guillain-Barré et un vaccin, notamment contre la grippe, est évoquée.

Aucun lien n’avait toutefois été formellement établi entre ce syndrome et la vaccination antigrippale.

Les facteurs de risque :

Le syndrome touche plus fréquemment les hommes que les femmes et les adultes que les enfants.

Le syndrome de Guillain-Barré n’est ni contagieux ni héréditaire.

Toutefois, il pourrait exister des prédispositions génétiques. Après de longues controverses, des chercheurs ont réussi à confirmer que le syndrome de Guillain-Barré peut être causé par une infection par le virus Zika.

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