Les traitements de la maladie de Parkinson !


Les traitements de la maladie de Parkinson !

La maladie de Parkinson concerne 120 000 personnes en France et un entourage souvent désespéré par les conséquences de la maladie.

Les médicaments et la chirurgie retardent l’évolution inéluctable. Un nouveau vent d’espoir souffle sur cette maladie compliquée avec l’immunothérapie et la participation de plusieurs équipes françaises.

Un premier traitement pour soulager les symptômes :

"Le cœur de la maladie, c'est une petite population de cellules", résume tout d'abord le professeur. "Ce sont 500.000 cellules environ, qui ont la propriété particulière de fabriquer une molécule : la dopamine. Cette dopamine est importante pour réaliser les gestes appris au quotidien : parler, manger, marcher etc...".

Ainsi, pour les malades, ces cellules vieillissent plus vite et ne produisent plus assez de dopamine pour le cerveau, d'où les différents symptômes de la maladie : tremblements, douleurs, difficultés gestuelles.

Cette maladie se développe en moyenne autour de l'âge de 70 ans, mais 20% des patients déclenchent ce trouble avant 65 ans, explique Philippe Damier.

Les traitements actuels sont "symptomatiques", c'est-à-dire qu'ils agissent sur les symptômes mais pas sur la maladie en tant que telle.

Ils consistent ainsi à apporter au cerveau du patient la dopamine manquante.

Il y a deux catégories de traitements médicamenteux, pouvant être administrés quotidiennement sous forme de patches ou de comprimés : Levodopa ou L-Dopa, ou les agonistes dopaminergiques, "qui entrent dans le cerveau, se fixent sur les récepteurs de la dopamine et en imitent l'effet", précise le professeur.

Mais le patient peut être gêné par différents effets secondaires : somnolence, confusion et hallucination chez les patients les plus âgés, nausées ou encore comportements compulsifs dans certains cas.

La thérapie génique pour traiter la maladie de Parkinson :

Cette technique consiste à insérer chez le patient un ou plusieurs gènes dédiés à la production de dopamine.

Ces gènes pourraient alors être en mesure de produire de la dopamine indépendamment des neurones dopaminergiques eux-mêmes.

Les premiers résultats de cette méthode sont très encourageants mais quelques problèmes d'ordre sanitaire restent à solutionner.

En effet, pour mettre en place un gène, il faut utiliser un vecteur qui n'est autre qu'un virus. On comprend donc aisément que la sécurité dans ce type d'intervention doit être maximale.

Les expériences de contrôle sont donc nombreuses avant d'arriver à une mise en place à grande échelle.

Retarder l’évolution des symptômes de la maladie :

La maladie ne peut pas être guérie mais des traitements comme la lévodopa (dont l’objet est d’augmenter le taux de dopamine dans le cerveau) et la stimulation cérébrale profonde (SCP) permettent de mieux la gérer.

Cette dernière consiste en un neurostimulateur (Medtronic) implanté chirurgicalement sous la peau au niveau de la poitrine et relié à des électrodes placées dans les parties du cerveau qui contrôlent le mouvement.

Résumé :

L'ère moderne de la neurochirurgie stéréotaxique pour le traitement de la maladie de Parkinson débute à la fin des années 1980, favorisée par les limites du traitement médicamenteux liées aux complications motrices de la lévodopa, mais également par l'amélioration des techniques d'imagerie cérébrale et les progrès dans la connaissance du fonctionnement des ganglions de la base.

La réduction du traitement dopaminergique associée aux effets moteurs de la stimulation subthalamique permet de proposer ce type d'intervention à des patients présentant des complications comportementales liées aux traitements dopaminergiques.

Enfin, une intervention plus précoce dans l'évolution naturelle de la maladie préserve les compétences psychosociales des patients.

Les techniques de radiochirurgie sont essentiellement indiquées en cas de contre-indication à la stimulation cérébrale profonde.

Ces thérapeutiques sont symptomatiques et ne prennent pas en compte les autres symptômes invalidants apparaissant au cours de l'évolution de la maladie.

Les thérapies cellulaire et génique ont pour objectif de restaurer un fonctionnement normal des voies dopaminergiques intracérébrales mais restent expérimentales.

Le traitement neurochirurgical de la maladie de Parkinson doit être mis en œuvre par des équipes pluridisciplinaires pour garantir une efficacité significative avec une prise de risque minimale.

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