Les tests antigéniques seraient moins fiables pour détecter le variant Omicron !
Les tests antigéniques seraient moins fiables pour détecter le variant Omicron !
Les tests antigéniques de dépistage du Covid-19, qui ont l'avantage de délivrer un résultat en quelques minutes seulement, sont moins sensibles au variant Omicron qu'aux variants précédents, ont averti mardi 28 décembre les autorités sanitaires américaines.
Les tests antigéniques détectent les antigènes présents à la surface du virus, tandis que les tests PCR recherchent le matériel génétique du virus.
Les premiers étaient déjà moins sensibles que les seconds, rappelle la FDA.
Et leur sensibilité est désormais affectée en raison des nombreuses mutations du variant Omicron.
Malgré tout, les tests antigéniques, parfois appelés tests rapides, sont largement promus par les experts, car ils peuvent être réalisés de façon régulière chez soi pour un faible coût et ainsi aider à contrôler l'épidémie.
Une piste à l'étude en France :
Les autorités sanitaires américaines continuent toutefois de préconiser leur usage, à l'instar de nombreux scientifiques, pour leur facilité d'utilisation.
"Si une personne est testée négative avec un test antigénique, mais suspectée d’avoir le Covid-19, par exemple en ayant des symptômes ou une haute probabilité d’infection à cause d’une exposition, un suivi avec un test moléculaire (ou PCR, NDLR) est important", a souligné l’agence.
Une moindre sensibilité :
De l’autre côté de l’Atlantique, la FDA en collaboration avec les National Institutes of Health (NIH) a lancé le programme RADx qui vise à étudier les performances des tests antigéniques.
Après des essais sur des patients porteurs du variant Omicron, « les premières données suggèrent que ces tests détectent la variante omicron mais peuvent présenter une sensibilité réduite », explique ainsi la FDA. « Les performances d’un test peuvent en effet être influencées par plusieurs facteurs, notamment la séquence du variant ou la conception du test ».
Le risque de « faux-négatif » est ainsi bien réel. Quoi qu’il en soit, l’Autorité américaine précise que les personnes doivent tout de même continuer à se tester.
« Si un individu est négatif mais présente des symptômes ou une forte probabilité d’infection, un test moléculaire doit être réalisé. »
Comment obtenir le résultat le plus exact possible ?
Au-delà du chemin par lequel passe l'écouvillon, ce qui importe le plus, c'est la qualité de l'échantillon recueilli à l'aide de l'écouvillon, précise la Dre Fafard.
«Prélever au niveau de la gorge n’est pas nécessairement mauvais, mais c'est moins sensible qu’un prélèvement nasopharyngé », explique-t-elle.
En allant chercher le prélèvement «le plus riche possible», c'est-à-dire en dépistant dans la gorge et plus profondément dans le nez, il est toutefois possible de «compenser pour la perte de sensibilité», poursuit-elle.
Et comment obtenir un échantillon qui soit le plus riche possible? En insérant l'écouvillon plus profondément dans le nez que ne l'indiquent les instructions, souligne le Dr Donald Vinh, infectiologue au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).
Actuellement, les instructions comprises dans les trousses de test rapide indiquent de frotter l'écouvillon à l'entrée des deux narines, ce qui fonctionnait bien pour les autres variants, souligne-t-il.
Or, en allant plus profondément dans le nez, soit dans la zone naso-pharyngée, «on aura probablement un meilleur échantillon».
«Se tester nous-mêmes n’est pas toujours facile: mettre un bâton dans son nez pour aller se chatouiller le cerveau, ce n’est pas toujours évident», admet-il à la blague, tout en reconnaissant qu'il peut être plus commode d'y aller par la gorge.
Quant à savoir s'il vaut mieux prélever dans la gorge et ensuite dans le nez ou le contraire, là encore, ce n’est «pas aussi important que la qualité de l’échantillonnage», explique l’infectiologue du CUSM.
Les tests antigéniques de dépistage du Covid-19 seraient moins sensibles au variant Omicron qu'aux variants précédents, selon les autorités sanitaires américaines. "Des données préliminaires suggèrent que les tests antigéniques détectent bien le variant Omicron, mais avec une sensibilité réduite", selon l'Agence américaine des médicaments (FDA).
Pourquoi Omicron affecte-t-il l'efficacité des tests ?
Ce variant, responsable de l'explosion des cas de COVID-19 observée au Québec depuis quelques semaines, serait capable de se reproduire 70 fois plus rapidement par les voies respiratoires, explique le Dr Vinh.
Les nombreuses mutations d'Omicron permettraient également au virus de «coller différemment» en zone nasopharyngée et dans le fond de la gorge.
«C’est probablement une autre preuve que le variant Omicron est une bête différente des autres variants», mentionne-t-il.
Il rappelle d'ailleurs que les trousses de test rapide fournies aux Québécois ont été conçues avant l’arrivée du variant Omicron.
La semaine dernière, l’Agence américaine des médicaments (FDA) confirmait justement que les tests rapides étaient moins sensibles à ce nouveau variant. En d’autres mots: il y a davantage de risques qu’un test affiche négatif même si une personne est infectée.
Les tests antigéniques seraient moins sensibles au variant Omicron :
Les tests antigéniques sont ces tests rapides réalisés en pharmacie ou chez soi en autotest.
Ces tests seraient donc davantage susceptibles d'indiquer un résultat négatif malgré une infection, si une personne est contaminée par Omicron.
Les tests antigéniques sont ces tests rapides réalisés en pharmacie ou chez soi en autotest. Ils sont conseillés par les experts, car ils peuvent être effectués régulièrement chez soi pour un faible coût. Ils jouent donc un rôle dans le contrôle de l'épidémie.
A noter : De façon générale, les « antigéniques » sont moins fiables que les « PCR ». Là ou les seconds recherchent, la présence de l’ARN du virus, les premiers se concentrent uniquement sur les antigènes présents à la surface du virus.