Les maladies cardiovasculaires chez les femmes une cause de décès beaucoup plus fréquente que le cancer du sein !
Les maladies cardiovasculaires chez les femmes une cause de décès beaucoup plus fréquente que le cancer du sein !
Les femmes ont en moyenne 10 ans de plus au moment de faire un infarctus du myocarde.
Mais avec l’âge, la mortalité par suite d'accident cardiaque augmente. Cela explique pourquoi les femmes meurent plus souvent d'infarctus du myocarde que les hommes.
Les maladies cardiovasculaires :
Contrairement à ce que l’on pense, les maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux…) tuent plus de femmes que d’hommes en France. Sur les 147 000 personnes qui décèdent chaque année en France d’une maladie cardiovasculaire, 54% sont des femmes.
Les risques sont en effet trop souvent sous-estimés chez les femmes, qui sont moins bien dépistées et plus tardivement prises en charge.
Selon une étude de l’American Heart Association1, près de la moitié des femmes de moins de 60 ans victimes d’un infarctus du myocarde n’auraient pas ressenti cette fameuse "douleur thoracique" annonciatrice d’un infarctus… Les femmes rapportent d’autres signes avant-coureurs tels qu’une sensation de fatigue, un essoufflement à l’effort, des nausées…
Des symptômes propres aux femmes mais qui demeurent méconnus… Résultat : selon la Fédération Française de Cardiologie2, l’infarctus du myocarde serait en moyenne pris en charge une heure plus tard chez les femmes.
Les maladies cardiovasculaires touchent des femmes de tous les âges :
Contrairement à une autre idée préconçue, et même si elles apparaissent en général à un âge plus avancé que chez les hommes, les maladies cardiovasculaires ne sont pas l’apanage des femmes après la ménopause : elles touchent toutes les classes d’âge après 35 ans et sont mortelles chez 10 % des patientes touchées entre les âges de 25 et 44 ans.
Chaque année, elles sont à l’origine de 400 000 hospitalisations, dont un tiers chez des femmes de moins de 65 ans.
En 2016, un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire rapportait que, entre 2008 et 2013, le nombre d’hospitalisations pour infarctus du myocarde chez les femmes âgées de 45 à 54 ans avait augmenté de 4,8 % par an.
Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux maladies cardiovasculaires :
La maladie cardiaque constitue la première cause de décès chez les femmes de plus de 35 ans dans le monde, avant tous les types de cancers confondus (Centre canadien de santé cardiaque pour les femmes, s. d.).
Aux États-Unis, 412 000 femmes ont perdu la vie à cause d’une maladie cardiovasculaire avant l’âge de 55 ans.
Pourtant, les femmes ne représentent que 30 % des patients frappés par l’infarctus du myocarde au Québec. Même si les durées d’hospitalisation ont diminué au cours des deux décennies et que le taux de mortalité est passé de 12,6 % à 7 %, la situation des femmes demeure inquiétante.
En effet, les hommes et les femmes partagent les mêmes facteurs de risque que sont l’angine instable, le diabète, l’hypertension artérielle et le tabagisme, mais les femmes voient leur risque de décès augmenter (INSPQ, 2018 ).
Les maladies cardiovasculaires une cause de décès beaucoup plus fréquente !
Lorsqu’on pense aux maladies qui touchent particulièrement les femmes, le cancer du sein vient à l’esprit. Pourtant cette maladie est la cause du décès d’une femme sur 26 alors que les maladies cardiovasculaires sont responsables du décès d’une femme sur 3 !
Comme chez les hommes, l’angine de poitrine (angor), les infarctus du myocarde, les AVC et les thromboses (formation de caillots, surtout après la ménopause) sont les maladies cardiovasculaires observées chez les femmes.
Depuis 20 ans, les AVC sont de plus en plus fréquents en lien avec une augmentation de la fréquence de l’hypertension artérielle chez les femmes (une femme sur 2 après 45 ans).
Après la ménopause, l’infarctus du myocarde est la première cause de décès chez la femme, une statistique qui est globalement méconnue, en particulier des premières intéressées.
L’attaque cérébrale :
Chez les femmes, le risque d’attaque cérébrale est certes plus faible que chez les hommes du même âge. Néanmoins, étant donné l’espérance de vie nettement plus élevée des femmes, le nombre total d’attaques cérébrales chez elles est plus grand.
Les séquelles chez les femmes sont aussi plus redoutables, car elles sont en moyenne plus âgées que les hommes lors de leur première attaque cérébrale.
Pour chaque décennie supplémentaire, la mortalité double et les prévisions font craindre une nouvelle péjoration à l’avenir. Une espérance de vie féminine plus élevée, cela se traduit par un nombre croissant de femmes qui meurent d’attaque cérébrale, qui en restent handicapées ou qui sont atteintes de démence vasculaire.
L’insuffisance cardiaque :
L’insuffisance cardiaque (un affaiblissement du muscle cardiaque) est une maladie chronique qui touche plus de femmes que d’hommes.
N’attribuez pas votre fatigue inhabituelle, votre essoufflement accru ou vos chevilles enflées simplement à votre âge.
Parlez-en aussi à votre médecin. L’insuffisance cardiaque est une maladie contre laquelle on peut agir efficacement, que ce soit à l’aide de mesures préventives, ou grâce à une thérapeutique adaptée.
Les trois périodes de vulnérabilité cardiovasculaire des femmes :
On distingue trois périodes au cours desquelles les femmes sont davantage à risque de maladie cardiovasculaire :
- la période de contraception avec une influence négative de la contraception hormonale, en particulier chez les femmes qui fument.
- la grossesse, au cours de laquelle le cœur est davantage sollicité (le volume sanguin augmente) et qui peut révéler une fragilité cardiovasculaire préexistante.
- la ménopause, souvent liée à une prise de poids, un excès de cholestérol sanguin, voire l’apparition d’un diabète de type 2, des facteurs de risque cardiovasculaire.
Les règles de prévention cardiovasculaire chez la femme :
Chez les femmes, la prévention des maladies cardiovasculaires repose sur les mêmes principes que chez les hommes : arrêt du tabac, lutte contre le surpoids et la sédentarité, alimentation équilibrée et diversifiée, contrôle régulier de la tension artérielle, mais avec quelques particularités propres aux trois périodes de vulnérabilité.
Chez les femmes de plus de 45 ans qui souhaitent reprendre une activité sportive, certains cardiologues recommandent de faire, au-delà du traditionnel test d’effort, une échographie cardiaque, une IRM de stress ou un scanner coronaire.
De plus, en cas de dépression avérée, un traitement antidépresseur doit être mis en place, la dépression favorisant l’augmentation du risque cardiovasculaire.
Nous voici arrivés à la fin J’espère que cet article t’aura été utile! Si tu as aimé n’hésites pas à partager et même à le faire savoir en commentaire ça fait toujours plaisir de te lire.