En chiffres: Le cancer est responsable de 400 décès par jour !
En chiffres: Le cancer est responsable de 400 décès par jour !
Depuis des années, le cancer est donc devenu un sujet prioritaire de santé publique : on cherche à mieux soigner le cancer, mais aussi à le prévenir.
Mais pour cela, il faut comprendre d’où vient le cancer. Quelles en sont les causes, les facteurs qui augmentent le risque, afin de tenter de s’en préserver.
Le problème, c’est que le cancer est une maladie chronique multiforme et multifactorielle.
En général, il est pratiquement impossible de dire si un cancer est lié à une cause ou une autre cause : certains facteurs augmentent les risques, mais les causes sont multiples, et souvent difficiles à identifier.
Entre l’hérédité, l’âge, le mode de vie, l’exposition à certaines substances, difficile de savoir ce qui provoque précisément un cancer. Mais la science étudie ces phénomènes depuis des décennies et elle commence à savoir identifier certaines causes du cancer ou certaines corrélations. Tentons d’en savoir plus.
Très peu de cancers ne sont causés que par un seul élément. La plupart semblent être causés par un ensemble complexe de nombreux facteurs de risque, mais il arrive que le cancer apparaisse chez des personnes qui ne présentent aucun facteur de risque.
Un facteur de risque est une substance ou un état qui fait augmenter le risque de cancer.
Les facteurs de risque du cancer peuvent jouer différents rôles dans l’apparition du cancer et son développement.
Zoom sur les 10 plus grandes causes de cancer :
Les causes du cancer sont multiples et difficiles à comprendre et à identifier. Pourtant, de nombreuses études se sont penchées sur le sujet.
* Les produits du tabac :
Les produits du tabac devraient causer 1 milliard de morts au cours du siècle, dont beaucoup par cancer.
On estime que l'usage du tabac est à l'origine de 22% des cancers dans le monde et contribue à de nombreuses autres maladies.
Les tests de laboratoire ne peuvent pas encore déterminer les effets potentiels à long terme de nouveaux systèmes électroniques d'administration de nicotine sur le risque de cancer.
* L'alimentation :
L’alimentation malsaine est responsable d’environ 30 % des cancers en Occident, et 20 % dans les pays en développement, selon l’OMS.
En effet, nous consommons des plats trop caloriques, trop de viandes rouges et de charcuteries, de gras, de sel et de sucre, et insuffisamment de fruits, de légumes et de céréales à grains entiers.
Ce régime alimentaire est souvent combiné à un mode de vie sédentaire, ce qui augmente notamment le risque de cancer du côlon, du sein, de la prostate et de l’endomètre.
Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque importants : on observe une association importante entre le cancer de l’endomètre et la masse corporelle. En effet, le risque est 2 à 6 fois plus élevé chez les femmes obèses par rapport aux femmes minces.
Mais les agents cancérogènes sont également présents à l’état naturel : les mycotoxines contribuent au développement du cancer du foie en Afrique et en Asie.
De plus, la nourriture peut également être contaminée par des pesticides résiduels.
* Les virus et bactéries :
Dans les pays industrialisés, 5 % des cas de cancers seraient imputables à des infections, et environ 18 % dans le monde.
Cette proportion est la plus importante chez les femmes d’Afrique centrale, de l’Est et de l’Ouest, où 40 % des cancers sont associés à des infections chroniques, suivies par les femmes d’Amérique du Sud et d’Asie, pour lesquelles la proportion tourne autour de 25 %.
Par exemple, le papillomavirus, responsable du cancer du col de l’utérus, ou les virus de l’hépatite B et C, pour le cancer du foie, la bactérie Helicobacter pylori pour le cancer de l’estomac.
D’autre part, environ 30 à 40 % des patients infectés par le VIH sont susceptibles de développer des affections malignes.
* La consommation d'alcool :
La consommation d'alcool est associée à 3,0 millions de décès par an dans le monde ou 4,2% de tous les décès par cancer: cavité buccale, oropharynx, hypo-pharynx, œsophage (carcinome épidermoïde), colon, rectum, foie et voies biliaires intrahépatiques, larynx et sein féminin (à la fois pré-ménopausées et post-ménopausées.
En particulier, les personnes atteintes d'une variante enzymatique répandue dans les populations d'Asie de l'Est présentent un risque plus élevé de cancers du tractus aéro-digestif supérieur et de cancer colorectal.
Malgré les preuves de la relation causale entre la consommation d'alcool et le développement d'un cancer, la majorité de la population générale semble ne pas la connaître.
* Le soleil :
On ne le répétera jamais assez, le soleil est un ami qu’il faut fréquenter avec modération !
Les rayons ultraviolets (UV), à haute dose et à long terme, peuvent en effet causer un cancer de la peau, en particulier chez les populations à peau claire.
Le nombre de nouveaux cas de cancers de la peau a triplé entre 1980 et 2012. Ceci peut s’expliquer par l’évolution des habitudes d’exposition aux rayonnements UV solaires et artificiels au cours des 40 dernières années.
Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a estimé qu’au moins 85 % des mélanomes étaient causés par l’exposition au rayonnement solaire.
* Le manque d'activité physique, le comportement sédentaire et l'obésité :
Le manque d'activité physique, le comportement sédentaire et l'obésité sont liés à la cause de 20 à 40% de tous les cancers.
Il existe en effet de solides preuves épidémiologiques selon lesquelles être physiquement actif réduit notamment le risque de cancer de la vessie, du sein, du côlon, de l'endomètre, du rein, de l'œsophage.
Il existe également des preuves modérées d'une association de ces facteurs avec d'autres cancers tels que la vésicule biliaire, la bouche, la prostate et l'estomac.
Le changement de comportement individuel devrait réduire le risque personnel de multiples maladies non transmissibles, y compris le cancer.
* Une série de médicaments :
Une série de médicaments, en particulier hormonaux, est reconnue depuis des décennies comme provoquant des cancers particuliers chez les personnes qui les utilisent.
Mais étant donné la longue période nécessaire à l'apparition de tout risque cancéreux, l'évaluation des effets cancérigènes possibles des médicaments est problématique, même si un médicament est utilisé par de nombreuses personnes.
Le diéthylstilbestrol et la phénacétine ont été parmi les médicaments retirés d'une utilisation généralisée en raison d'un risque de cancer.
Certaines catégories de contraceptifs oraux et d'hormonothérapie substitutive utilisée à la ménopause ont été associées à une augmentation des cas de cancer.
Comment réduire votre risque de cancer ?
On peut prévenir environ 4 cas de cancer sur 10 en adoptant un mode de vie sain et des politiques qui protègent le public. Le style de vie qu'on adopte de même que le type d'environnement dans lequel on vit et on travaille peuvent faire augmenter ou baisser ce risque.