Combien ça coûte le nouveau vaccin contre La COVID-19 ?
En fait les circonstances exceptionnelles entourant le développement de ceux contre la COVID-19 brouillent encore davantage l’analyse, mais elles forcent aussi l’industrie à envisager des marges bénéficiaires plus éthiques.
Pfizer et BioNTech, dont le vaccin serait efficace à 90 %, et Moderna ont jusqu’ici dévoilés respectivement un coût de 19,50 et d’un maximum de 37 $ US la dose aux États-Unis; une personne nécessitant deux doses. Le Financial Times fait état de doses de 3 à 4 dollars pour AstraZeneca, de 10 $ pour Johnson & Johnson, et de moins de 10,50 $ pour Sanofi et GlaxoSmithKline.
Le gouvernement canadien a déjà passé 50 millions de doses commandées auprès de GlaxoSmithKline valaient environ 8 $ CAN chacune.
Mais afin de protéger sa position de négociation le gouvernement nt canadien a choisi de ne plus dévoiler plus de détails ce qui concerne le prix payé pour l'achat de 20 millions de doses de Pfizer.
En se comparant à leurs voisins, un calcul rapide permet néanmoins d’estimer que la facture pourrait s’élever à près de deux milliards de dollars canadiens si les options étaient exercées.
Jusqu’ici, le gouvernement fédéral a signé des ententes pour obtenir 194 millions de doses auprès de sept fabricants, ce qui exclut les options d’achat qui doubleraient cette quantité, et a investi plus d’un milliard de dollars pour garantir l’accès aux vaccins.
Les sommes sont très élevés mais si on compare le coût du vaccin aux impacts de cette pandémie , c'est infime. c'est ce que le chef de la direction financière d'IMV , PIERRE Labbé a déjà confirmé.
L’entreprise pharmaceutique de Québec, qui a ses laboratoires en Nouvelle-Écosse, fait partie des 212 candidates répertoriées par l’Organisation mondiale de la santé dans la course aux vaccins.
Ce qui distingue les vaccins de la technologie d'IMV c'est son développement qui est basé sur les peptides; qui joue comme rôle la programmation des cellules du corps pour attaquer le virus au moment de l'infection plutôt que de créer des anticorps.
Et c’est justement la technologie qui peut faire une grande différence dans le coût de fabrication d’un vaccin, indique M. Labbé : à son avis , quand tu as des vaccins faits avec des technologies biologiques, c’est beaucoup plus dispendieux à produire. Dans notre cas, c’est complètement chimique, donc à un coût beaucoup plus bas.
La R&D : le nerf de la guerre:
Au préalable, des montants considérables doivent être investis, peu importe la technologie, en recherche et développement. Une étude publiée en 2017 dans la revue scientifique Vaccine et soutenue par la Fondation Bill & Melinda Gates rapporte que cette étape peut coûter plus de 500 millions de dollars.
Selon l'avis de Pierre Labbé ce qui concerne l'investissement dans le domaine des études cliniques représentent généralement à elles seules 70% des coûts.C'est pour cela les patients reçoivent un dédommagement, et il faut payer les sites cliniques et la logistique pour acheminer les doses, puis faire les prélèvements sanguins, explique-t-il.
Sachant que 30 % des autres coûts sont en fait contribués aux avantages et aux salaires des employés, aux équipements et aussi à l'amortissement des installations.
Concernant le nombre des patients qui ont déjà participé aux phases 1 et 2 sont 600 patients. Quant à la phase 3 elle sera dépendante en fait des résultats de la phase 2, mais nécessitera davantage d’investissements. Quelque 40 000 patients prennent présentement part à cette dernière phase chez Pfizer.
Le plus important ce qui concerne le développement d'un nouveau vaccin c'est que tu dois assurer l'efficacité de ce dernier et qu'il n'aura pas d'effets secondaires , ça c'est très important.
Pierre Labbé, chef de la direction financière, IMV a confirmé qu'il y a une autre entreprise de Québec plus avancée dans le processus. Medicago, passera prochainement aux phases 2 et 3 des essais cliniques auprès de 30 000 volontaires sur la planète.
Ce vaccin est développé à partir de plantes , évalué à 428 millions de dollars , est financé à 40% par le Fonds stratégique pour l’innovation du Canada; il comprend la mise sur pied d’une installation de production à grande échelle.
En fait les gouvernements vont soutenir ces compagnies dans le développement du vaccin , mais s'assurer d'avoir un prix concurrentiel, souligne Pierre Labbé d’IMV.
Les coûts deviendront aussi plus intéressants pour tout le monde. Si son entreprise souhaite générer un bénéfice autant que possible, il affirme que l’objectif est d’abord de ne pas perdre de l’argent et de s’assurer de régler le problème le plus rapidement possible.
Afin de trouver une solution à la pandémie , Pfizer a déjà investi des milliards de dollars. Tout en assurant que ses décisions ne seront pas influencées par l’analyse traditionnelle coûts-efficacité. Le prix du remède serait fixé d’une façon qui aidera les gouvernements à s’assurer que leurs populations auront peu ou pas de frais à débourser.
Il devient complexe en somme de déterminer les coûts de chaque étape de la production d’un vaccin de la COVID-19 et des marges bénéficiaires potentielles, d’autant plus que le processus s’échelonne sur moins d’une année, alors qu’il s’étire normalement sur une décennie.
Preuve que les modèles d'affaires ne tiennent plus en temps de crise, des pharmaceutiques permettront exceptionnellement à d’autres entreprises de fabriquer leurs doses. Certaines, AstraZeneca et Johnson & Johnson, promettent même de distribuer leur vaccin à prix coûtant pendant la pandémie.