Cancer du sein: types, symptômes, risque, dépistage, traitement …
Cancer du sein: types, symptômes, risque, dépistage, traitement …
Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins.
Qu'est-ce que le cancer du sein ?
Le cancer du sein est une tumeur maligne qui touche la glande mammaire.
Il résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment une masse appelée tumeur.
Cette pathologie se développe à partir des cellules de la glande mammaire : on parle d'adénocarcinome. "Une cellule de la glande mammaires se transforme et se développe soudainement de manière anarchique ; les cellules qui en résultent, prolifèrent sans s'arrêter et peuvent migrer dans d'autres parties du corps. Ce sont alors des métastases, qui peuvent atteindre les os, les organes comme le foie ou les poumons…", explique le Pr Jean-Yves Pierga, chef du département d'Oncologie médicale de l'Institut Curie.
Dans 95 % des cas, les cancers du sein sont des adénocarcinomes.
Ils se développent le plus souvent à partir des cellules des canaux et plus rarement à partir des cellules des lobules.
Quels sont les différents types de cancer du sein ?
Il en existe différents types de cancers qui n’évoluent pas de la même manière. Certains sont "agressifs" et évoluent très rapidement, d’autres plus lentement.
- Avec le cancer du sein non infiltrant ou in situ, les cellules cancéreuses sont confinées dans le sein aux canaux et aux lobules
- Avec le cancer du sein infiltrant, elles peuvent se propager dans d’autres organes : on parle alors de métastases.
Dans la majorité des cas, le développement d'un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.
Quels sont les symptômes du cancer du sein
La boule dans le sein, symptôme le plus courant
La première chose à surveiller est l'apparition de grosseurs dans le sein. Dans la majorité des cas, ces grosseurs sont bénignes et ne constituent pas une tumeur, mais un kyste ou un adénome fibreux.
Cependant, par mesure de prudence, contactez votre médecin dès l'apparition de ces anomalies.
Lorsqu'elle est cancéreuse, la grosseur se manifeste la plupart du temps sous la forme d'une boule aux contours irréguliers. "Elle est dure, ne varie pas avec le cycle et les règles, adhère à la peau en profondeur et n'est pas mobile", précise le Dr Nasrine Callet, gynécologue-oncologue à l'Institut Curie.
Des ganglions durs au niveau de l'aisselle
La présence de masse dure au niveau des aisselles peut être le signe d'un cancer qui se propage aux ganglions axillaires.
Des modifications au niveau de la peau et du mamelon
- L'apparition d'une peau d'orange, d'une rondeur ;
- Des anomalies de la peau, telles que des fossettes, une ride à sa surface ;
- Le mamelon devient rentrant ;
- Une grosseur ou une enflure sous l'aisselle ;
- Un écoulement par le mamelon ou une rougeur sur le mamelon ; ces deux derniers cas sont très rares.
Un changement de taille et de forme des seins
Des changements de la taille ou la forme du ou des seins doivent également alerter.
Une rougeur, un oedème ou une chaleur au niveau du sein peuvent être le signe d'un cancer inflammatoire.
Les signes et symptômes tardifs
L'Institut national du cancer rappelle que la tumeur peut alors entraîner :
- Une douleur osseuse ;
- Une perte de poids ;
- Des nausées ;
- Une perte d’appétit ;
- Une jaunisse ;
- Un essoufflement ;
- Une toux et une accumulation de liquide autour des poumons (épanchement pleural) ;
- Des maux de tête ;
- Une vision double ;
- Une faiblesse musculaire.
Si vous constatez un des ces signes, vous devez les rapporter à votre médecin car ils constituent les symptômes visuels les plus répandus du cancer du sein. Autrement, le cancer du sein se présente le plus souvent sous la forme d'une petite boule dans le sein
Quels sont les facteurs de risque ?
On distingue plusieurs facteurs de risque du cancer du sein.
Les premiers sont fréquents, mais ont une faible contribution dans le développement du cancer du sein.
Par exemple, le fait d'avoir eu ses règles tôt, d'avoir une ménopause tardive, de ne pas avoir eu d'enfant ou plus tardivement ou encore de ne pas avoir allaité constituent des facteurs de risque modérés.
Autres facteurs de risque fréquents, mais relativement faibles en terme d'impact : le fait d'avoir suivi un traitement hormonal contre la ménopause, le surpoids, l'obésité et la sédentarité, ainsi que la consommation d'alcool.
On distingue un autre sous-groupe de facteurs de risque : "ceux qui sont moins fréquents, mais qui jouent un rôle important". Il s'agit des facteurs génétiques.
Les femmes porteuses des gènes BRCA1 ou BRCA 2 peuvent avoir jusqu'à 70 % de risque de développer un cancer du sein dans leur vie. "Mais cela représente moins de 5 % des cas parmi les patientes".
L'hérédité joue aussi un rôle : les femmes ayant eu des antécédents de cancer du sein dans leur famille sont plus exposées.
D'autres gènes plus rares peuvent aussi être impliqués. "Il existe enfin des facteurs très spécifiques, des facteurs 'niche'", ajoute Jean-Yves Pierga.
Dépistage
Mammographie
Le cancer du sein fait l'objet d'un dépistage organisé par les autorités sanitaires.
Toutes les femmes de 50 à 75 ans sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans.
"Cette mammographie fait l'objet d'une double relecture radiologique, afin d'éviter de passer à côté des cas", précise Jean-Yves Pierga. Ce dépistage est intégralement pris en charge par la Sécurité sociale.
Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison totale sont grandes.
C'est pourquoi un dépistage gratuit par mammographie est proposé tous les deux ans à toutes les Françaises de 50 à 74 ans. L'espoir est, avec ce dépistage, d'augmenter d'au moins 30 % le taux de guérison car les cancers de moins d'un centimètre repérés par le dépistage guérissent le plus souvent.
Traitements du cancer du sein :
Différents types de traitements peuvent être utilisés pour traiter un cancer du sein : la chirurgie, la radiothérapie, l'hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.
Selon les cas, les traitements peuvent avoir différents objectifs :
- Supprimer la tumeur ou les métastases ;
- Réduire le risque de récidive ;
- Ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ;
- Améliorer le confort et la qualité de vie de la personne malade, en traitant symptômes engendrés par la maladie.
Il arrive parfois qu'un seul type de traitement soit nécessaire. Dans d'autres cas, une association de traitements est utile pour mieux maîtriser la maladie
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