Au Japon, des drones sont utilisés pour lutter contre les employés trop zélés !
Au Japon, des drones sont utilisés pour lutter contre les employés trop zélés !
Pour lutter contre le phénomène typiquement japonais des heures supplémentaires à rallonge.
L’entreprise japonaise Taisei propose de lutter contre le surmenage des employés japonais en envoyant des drones sur leur lieu de travail.
Les appareils chasseraient les travailleurs qui font des heures supplémentaires, en leur jouant une chanson.
Des drones pourraient empêcher les employés de faire trop d’heures supplémentaires :
Le drone "T-Frend" rôde autour de ceux qui tentent de travailler trop tard le soir.
Il leur envoie dans les oreilles la chanson écossaise "Auld Lang Syne" (connue sous le titre "Ce n'est qu'un au revoir" en français).
Cette chanson est souvent utilisée au Japon pour annoncer la fermeture imminente des magasins.
Le drone est équipé d'une caméra dont les images peuvent être vues en temps réel à distance, et enregistrées.
L'engin volant fait ses rondes de manière autonome, sur un trajet pré-programmé.
Taisei compte le mettre en service en avril au Japon, pour un prix d'environ 50.000 yens (environ 376 euros au cours actuel), selon M. Kato.
Les développeurs du drone examinent la possibilité de le doter également d'une technologie de reconnaissance faciale, afin de pouvoir identifier les employés, ou de vérifier s'il ne s'agit pas d'intrus.
Ce n’est qu’un au revoir :
Taisei a ainsi dévoilé son modèle T-Frend, dont la caméra surveille si les travailleurs ne font pas d’excès de zèle.
Si le drone surprend un employé qui fait des heures supplémentaires, il se mettra alors à bourdonner bruyamment autour de lui en diffusant la chanson écossaise « Auld Lang Syne » utilisée au Japon pour prévenir de la fermeture imminente d’un commerce.
« Vous ne pouvez pas vraiment travailler quand vous vous dites, ‘[le drone] va bientôt arriver maintenant’, et que vous l’entendez vibrer sur ‘Auld Lang Syne’ », fait remarquer Norihiro Kato, le dirigeant de Taisei qui a mis au point le T-Frend.
Les images capturées par le drone sont stockées sur une carte SD ; il est également possible de surveiller en temps réel et à distance les bureaux dans lesquels le drone fait sa ronde pour chasser les employés qui ne sont pas encore partis.
Taisei souhaite lancer son service en avril 2018. L’entreprise japonaise travaille également à l’intégration d’une technologie de reconnaissance faciale afin d’identifier si les personnes qui se trouvent dans une entreprise en dehors des heures de travail sont des employés ou des intrus.
Pénurie de main d'œuvre :
Taisei compte le mettre en service en avril au Japon, pour un prix d'environ 50'000 yens, selon M. Kato.
Les développeurs du drone examinent la possibilité de le doter également d'une technologie de reconnaissance faciale, afin de pouvoir identifier les employés, ou de vérifier s'il ne s'agit pas d'intrus.
Les employeurs japonais se sont jusqu'à présent tournés vers des sociétés de sécurité pour inciter le personnel à cesser le travail à partir d'une certaine heure le soir.
Mais ces sociétés elles-mêmes manquent de personnel pour remplir cette tâche ingrate, dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre dans le pays.
Sans grand succès, le gouvernement tente depuis des années de changer la culture d'entreprise dans le pays, où travailler plus longtemps que les autres est perçu comme une preuve de loyauté et de dévouement. La mort par surmenage au travail - crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, suicide - a même son nom au Japon: «karoshi».