L'oubli est nécessaire à la bonne santé de notre mémoire


L'oubli est nécessaire à la bonne santé de notre mémoire

La mémoire est nécessaire pour vivre, communiquer.

Bien que fragile et malléable, car liée aux émotions, elle est aussi liée à une fonction : l’oubli, que nous devons explorer.

Nous avons plusieurs types de mémoires, et les informations que nous stockons sont d'autant plus accessibles que nous les rappelons souvent.

Mais qu'est-ce que l'oubli ?

Pourquoi oublie-t-on ?

Pourquoi certains souvenirs résistent mieux que d'autres à l'oubli ?

Oublier pour vivre :

L’oubli est une fonction tout aussi utile dans la vie.

Il n’est pas qu’une déficience de la mémoire.

Il est aussi une force, sans laquelle il nous est impossible de vivre dans le présent.

Digérer le passé, voilà un impératif essentiel à l’équilibre psychique.

C’est l’oubli qui nous permet de rompre avec les douleurs du passé, de donner un sens nouveau à notre vie.

Quand doit-on s'inquiéter de ses oublis ?

L'oubli ne correspond heureusement pas toujours à une maladie de la mémoire.

Nos oublis peuvent provenir d'un manque de disponibilité, c'est-à-dire d'un manque d'attention soit en cas de fatigue physique, soit lorsque nous sommes préoccupés.

Par ailleurs, dans certains cas, il peut s'avérer nécessaire d'oublier notamment quand on a vécu un évènement traumatisant.

Il faut aussi accepter qu'au fur et à mesure du vieillissement, notre mémoire nous joue des tours, et nous risquons d'oublier de plus en plus d'informations, d'une part du fait du vieillissement physiologique des structures impliquées dans les différentes étapes de la mémorisation mais également parce que la quantité d'informations mémorisées est susceptible de créer plus d'interférences.

En règle générale, c'est l'entourage qui s'inquiète le plus des oublis d'un proche surtout lorsque ceux-ci deviennent invalidants.

Il convient de s'inquiéter quand ces oublis touchent des informations bien connues du patient et surtout lorsque celui-ci ne semble pas en avoir conscience.

L'oubli devient massif, et est qualifié d'oubli à mesure, c'est-à-dire d'incapacité à apprendre lorsque l'hippocampe est touché dans les deux hémisphères.

Les vertus de l'oubli :

En général, on considère qu’une bonne mémoire est celle qui permet de retenir de nombreuses informations sur une longue période.

Pourtant, l’oubli est un élément essentiel à l’intelligence humaine, car il permet de se concentrer sur ce qui est important.

Une mémoire efficace, je crois, ne doit pas se concevoir comme une simple accumulation de données conservées sur une période plus ou moins longue mais plutôt comme un filtre qui ne garde que le nécessaire pour rendre ce souvenir utile et plaisant à l’avenir.

En neurobiologie, ces problèmes révèlent souvent des pathologies.

Mais l’oubli reste indispensable au bon fonctionnement du cerveau.

Notre organe central ne fait pas que du stockage de données, il fait aussi son maximum pour les effacer.

Il évacue les détails non pertinents et se concentre plutôt sur les choses qui vont aider à prendre des décisions dans le monde réel.

=> Le but de la mémoire n’est pas de stocker et de retransmettre l’information la plus exacte possible, mais plutôt d’optimiser nos ressources pour l’avenir.

OUBLIER POUR AVANCER

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