Etre fort c'est beaucoup pleurer !


1. En pleurant, on fait face à nos émotions:

Quand on pleure, on embrasse nos émotions à bras le corps. On les scrute sans détourner le regard. Elles nous submergent pour un moment et petit à petit, s’apaisent pour laisser place à une certaine sérénité.

Se refuser résolument à pleurer signifie que nous fuyons nos sentiments profonds et que nous ne parvenons pas à laisser sortir notre négativité qui déroute profondément notre bien-être physique et mental.

Pleurer ne signifie pas que nous ne pouvons pas gérer nos émotions. Cela indique bien au contraire une capacité réelle à faire face aux situations et aux aléas de la vie. Nous gardons les pieds ancrés dans le réel et l’expérimentons dans tout ce qu’il a de beau mais de compliqué et de douloureux, parfois.

En pleurant, notre corps se décharge de toute l’énergie négative accumulée par une situation stressante ou pénible pour faire place nette à de prochaines émotions plus apaisantes.

2. On ne se préoccupe pas de ce que les autres peuvent penser:

Lorsque l’on pleure, on dégage ouvertement de la vulnérabilité. Il est courageux de montrer son côté le plus émotif aux autres sans se préoccuper de ce qu’ils peuvent déduire de cette attitude ou percevoir de nous.

Bon nombre d’entre nous ont pu grandir dans des familles où ce type de comportement n’était pas encouragé. Cela “dérangeait” ou bien encore, c’était faire preuve de faiblesse. Pleurer sans se soucier d’être mal perçu, c’est aussi s’affranchir des messages négatifs véhiculés par la norme sociale “bien-pensante”.

Montrer ses émotions, c’est avant tout révéler aux autres que vous êtes humain.

3. La sincérité appelle l’authenticité:

Ce rejet de ces normes sociales nous rapproche des personnes qui comptent dans notre entourage. Les amis, la famille ou un conjoint qui accepte de réellement nous voir tel(le) que nous sommes (dans notre entièreté), appréciera que nous nous permettions d’être totalement ouvert en leur présence.

Dans le même temps, nous pourrons faire le tri et percevoir les personnes qui n’ont pas leur place auprès de nous. Celles qui se sentent inconfortables à l’idée de partager un moment d’intimité intense comme celui-ci peut l’être, auront peu de chance d’être celles avec qui partager une relation authentique.

4. Pleurer détend:

Retenir ses larmes amènes la colère, la tristesse et empêche de réguler correctement ses émotions. Qui n’a pas déjà expérimenté la surprise d’une personne qui explose soudainement pour un détail ?

La plupart des gens qui retiennent leur sentiment s’exposent au risque de décompenser violemment le jour ou la “soupape” est pleine.

Quand nous pleurons au moment où nous en avons besoin, nous évacuons tous risque d’exprimer notre frustration sur quelqu’un d’autre ou d’instiguer des tensions avec notre entourage sans raison.

5. Pleurer, c’est se connecter à soi, aux autres et au monde:

Lorsque nous sommes à l’écoute de nos émotions, nous sommes bien entendu plus enclins à pleurer. Être émotif, c’est avant tout être capable de remarquer des choses en nous, invisibles pour d’autres.

Cette conscience développée de nous-même, nous permet de déceler plus facilement nos forces et nos faiblesses pour pouvoir les travailler. Quelqu’un qui pleure sait comment son esprit fonctionne.

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